Les filles de la ViergeUn jour la Vierge MarieTout en filant s’endormitLes oiseaux de la prairieAccoururent et sans bruitSur son rouet se posèrentEt de leurs becs doucementA sa quenouille arrachèrentChacun un file de lin blancAu vent qui nous entraîneVolez, volez toujoursPar les bois par la plaineMessager des beaux joursVolez, volez toujoursMessagers des beaux joursLa Vierge s’est reveilléeEt voit en ouvrant les yeuxSa quenouille défiléeEt des oiseaux pleins les cieuxIls vont semant a la rondeMille filles blancs dans l’azurQui dorénavant au mondeAnnonceront un ciel purPar un clair matin d’automneEnfants à notre réveilVoyez ce qui tourbillonneDans un rayon de soleilPendant que l’oiseau gazouilleSes files d’argents suppendusC’est le lin de la quenouilleDe la mère de Jésus